Les cartes cadeau du Noël des déshérités à la Confrérie Saint-Vincent de Paul, offrir de l’essentiel

La confrérie Saint-Vincent de Paul à Audruicq fait partie de ce réseau de charité plus que centenaire. Chaque mercredi, les bénévoles de l’association distribuent des denrées alimentaires aux plus démunis. Et grâce au Noël des déshérités, une carte cadeau va être offerte aux bénéficiaires pour les aider à fêter Noël.

Des rires, des conversations joyeuses réchauffent les murs du hangar de la Confrérie Saint-Vincent de Paul à Audruicq. Le mercredi, c’est jour de distribution alimentaire. Une cinquantaine de familles viennent ici chaque semaine chercher un peu de réconfort auprès des bénévoles de l’association et aussi toutes ces choses qu’elles ne peuvent plus acheter : de la viande, des fruits et légumes, des produits frais.

« C’est très dur pour elles de venir ici la première fois, on a souvent des pleurs, raconte Geneviève Stopin, présidente de l’association. Mais on est tous là. On a tous des ennuis, il faut passer outre. Et on essaie de leur faire passer un bon moment. » Avec les bénévoles pour donner aux bénéficiaires un peu de cet essentiel devenu inaccessible. « Financièrement, on ne s’en sort plus. Depuis deux mois, on doit se serrer la ceinture », souffle Ludivine, 27 ans, sans emploi.

La jeune femme et son compagnon, parents de deux enfants, dépendent des aides sociales. L’aide alimentaire de l’association est devenue indispensable. « Ça fait un an que je viens, dit-elle. Je n’ai pas à me plaindre. Ça nous aide bien. On vient chercher tout type de denrées. On ne peut pas les acheter, surtout la viande qui est très chère. »

La carte cadeau pour fêter Noël

Tout semble devenu un luxe pour Ludivine, y compris fêter Noël. « Cette année, les cadeaux pour les enfants, ça va être très compliqué », redoute la jeune femme. Grâce au Noël des déshérités, cette mère de famille recevra une carte cadeau offerte par La Voix du Nord, d’une valeur de 50 euros. « Je vais pouvoir faire des courses pour les petits, le repas de Noël, ça va leur faire très plaisir », sourit-elle.

« On a trouvé refuge auprès de l’association »

Dans le hangar, la bonne humeur est aussi un fidèle compagnon comme le sourire rassurant des bénévoles. Celui de Jean-Marie Février, 71 ans, l’œil rieur. « J’aime bien rendre service », et voilà douze ans que ça dure au sein de l’association. C’est lui qui, en bout de file, remplit les sacs de produits frais des bénéficiaires. Au tour d’Hélène, 39 ans. Cette maman de cinq enfants, pudique, s’arrête pour se livrer sur des difficultés survenues du jour au lendemain. « On est arrivés ici à la suite de la maladie de mon mari, devenu invalide. On a trouvé refuge auprès de la Confrérie Saint-Vincent de Paul. Heureusement car il y a des choses qu’on ne pourrait pas s’acheter comme les chocolats de Noël, la viande, on est sept à la maison, rappelle-t-elle. Avec la carte cadeau, on pourra faire des courses en plus. C’est une bonne chose. »

Et tant d’autres encore à venir avec la Confrérie de Saint-Vincent de Paul : un arbre de Noël, des jouets, des chocolats pour les enfants, et du cœur.