Grâce aux jouets du Noël des déshérités, « une journée inoubliable pour les enfants »

« Une journée inoubliable », c’est ce que l’association d’entraide des pupilles et anciens pupilles de l’État (ADEPAPE 62) a offert le 7 décembre à ses bénéficiaires grâce aux cadeaux offerts par le Noël des Déshérités de « La Voix du Nord ». Un spectacle et la présence du Père Noël y ont aussi largement contribué.

 

Des cadeaux emballés, dans du joli papier, posés par dizaines au pied d’une cheminée, le père Noël veille sur les dons faits à l’association d’entraide des pupilles et anciens pupilles de l’Etat (ADEPAPE 62) par le Noël des déshérités de « La Voix du Nord ».

Le 7 décembre, des dizaines de bénéficiaires sont venus avec leurs enfants, dans les locaux de l’association à Arras, profiter d’un joli spectacle de Noël et d’une distribution de cadeaux par le père Noël. « Notre association vient en aide aux personnes qui ont été placées à l’aide sociale à l’enfance, qui dans leur jeunesse ont, soit eu le statut de pupille de l’État, soit placées en familles d’accueil ou en foyer », indique Maryse Doutrelon-Gressel, présidente de l’ADEPAPE. L’association intervient dès lors que la prise en charge par le Département est terminée, à la majorité ou à 21 ans. « On prend le relais pour aider matériellement et financièrement les personnes qui en ont besoin. »

 

« Ça réchauffe le cœur »

Beaucoup sont des anciens pupilles de l’État comme Ludovic Nempont, 53 ans : « Il y a beaucoup de convivialité. Ça fait du bien, ça réchauffe le cœur. Tous les ans, on verse une petite cotisation, et on a de l’aide et un arbre de Noël, raconte-t-il. Le spectacle, ça nous fait vraiment plaisir. »

 

 

L’homme repartira les bras chargés de cadeaux offerts par le Noël des déshérités pour ses petits-enfants. Une façon de retrouver un bout de cette enfance et de cette innocence qu’il a, lui, perdue trop tôt. « Ce n’est pas toujours évident pour certains bénéficiaires de venir. Il y a beaucoup d’évitement car ça leur rappelle trop un passé douloureux, et ils veulent tirer un trait là-dessus, signale Maryse Doutrelon-Gressel. Pour d’autres, ceux qui sont là, ce qui est beau, c’est de les voir venir avec leurs enfants. »

 

 

« Émus »

Un beau symbole comme pour conjurer le sort. Deux frères, Vincent et Valentin Blampin, ex-enfants placés, en témoignent : « C’est magique pour les enfants, ça fait nous fait du bien de pouvoir leur donner ce qu’on n’a pas eu nous quand on était petit. On est plus émus qu’autre chose », soufflent les deux frères avant d’aller glisser un petit mot au Père Noël. Ils repartiront comme tous les autres avec des confiseries et des cadeaux pour passer un Noël heureux. « On voulait faire aussi de cet arbre de Noël une journée inoubliable pour les enfants », argue Maryse Doutrelon-Gressel. Pari réussi.